Tandis que le commun des mortels parle de tests utilisateurs, les puristes préfèrent employer l’expression tests d’utilisabilité car il n’est pas question de juger le participant en tant que personne mais plutôt d’évaluer la façon dont il interagit avec un produit ou un service.
Mais concrètement, quelle différence entre les deux tournures ? Si l’on cherche sur le plus célèbre des moteurs de recherche, la distinction provient avant tout du nombre de résultats : de l’ordre du million pour la première, 136 fois moins pour la seconde. Puis, lorsque l’on s'intéresse à la définition, le principe est identique. Faire des tests utilisateurs/d’utilisabilité permet :
Ok, c’est bien sympathique tout ça mais d’un point de vue business ça apporte quoi ? Quels sont les avantages ?
Les gens ont toujours un but lorsqu’ils achètent puis utilisent un produit ou service. Ils veulent réaliser quelque chose, il y a une raison derrière le produit. Si le produit facilite l’atteinte de leur objectif, ils vont l’aimer, continuer à l’utiliser et surtout le recommander à leur entourage.
En calculant le taux de succès sur les tâches principales ou encore le taux de satisfaction, nous pouvons identifier les points de frictions et proposons des solutions concrètes pour améliorer la satisfaction utilisateur et, par effet papillon, augmenter le ROI (retour sur investissement).
Plutôt que de faire des hypothèses sur ce que nous pensons qu’il soit utile, fonctionnel et agréable pour l’utilisateur (nous ne sommes pas l’utilisateur final et nous avons parfois bien des surprises en tests !), nous avons besoin de savoir qui il est. Quelles sont ses aspirations ? Pourquoi a-t-il besoin de telle fonction ? Que cherche-t-il à accomplir ? Nous devons comprendre les besoins de l’utilisateur, ses comportements et ses motivations. On parle alors de Conception Centrée Utilisateur.
Les tests nous permettent une immersion dans la vie des utilisateurs, les vrais, ceux qui vont réellement utiliser un produit ou service. Nous récoltons alors un nectar précieux : l’avis client, les réactions brutes de l’utilisateur face à une situation précise, les feedbacks sur le produit, etc. Après quelques sessions de passation nous avons la possibilité non seulement de valider une idée ou un prototype, mais aussi d’élaborer et prioriser les évolutions du produit. La roadmap, c’est à dire la feuille de route stratégique, est construite en adéquation. Les objectifs des utilisateurs et les objectifs business sont ainsi alignés.
Souvent les prises de décisions sont influencées par la personne qui a le plus de pouvoir dans l’entreprise, qui est la plus charismatique ou encore qui possède le plus de facilités à l’oral. Les “je pense” pilotent alors la ligne de conduite produit, sans être toujours justifiés d’un point de vu utilisateur.
Les faits ont plus de poids que les opinions. Ils permettent de prendre du recul, de gagner en objectivité et d’avoir des exemples concrets sur lesquels s’appuyer afin de prendre les meilleures décisions. En mettant en lumière les blocages utilisateur, les tests d’utilisabilité révèlent des faits, des anomalies d’utilisation. Ils apportent donc du poids dans les prises de décisions concernant le produit et la conception. En effet, quoi de plus difficile pour un responsable produit ou un concepteur que de voir un client lutter dans l’usage de son produit ou service ?
On entend souvent dire que les tests d’utilisabilité/utilisateurs demandent du temps et coûtent chers. Comprendre les utilisateurs a effectivement un coût si l’on veut le faire sérieusement et avec des personnes compétentes et consciencieuses. Mais qu’en est-il de la valeur ajouté ?
Au final, on voit bien que les tests utilisateurs amènent un gain de temps pour toute l’équipe produit ou service mais aussi une réduction des coûts à moyen et long terme.
Pas encore convaincu ? Voici quelques informations qui peuvent aider :
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Diplômée de l'Ecole Nationale Supérieure de Cognitique, Estelle a travaillé dans la défense avant de rejoindre Atrioom. Avec une démarche de conception centrée sur l’humain, elle accompagne désormais nos clients dans la création de parcours utilisateurs, l’audit ergonomique, et le design d’interfaces. Elle a un faible pour le chocolat et s’intéresse particulièrement au fonctionnement du cerveau humain.
Diplômée de l'Ecole Nationale Supérieure de Cognitique, Estelle a travaillé dans la défense avant de rejoindre Atrioom. Avec une démarche de conception centrée sur l’humain, elle accompagne désormais nos clients dans la création de parcours utilisateurs, l’audit ergonomique, et le design d’interfaces. Elle a un faible pour le chocolat et s’intéresse particulièrement au fonctionnement du cerveau humain.